Les rencontres fortuites avec des gens inconnus sont parfois comme des rayons de soleil dans la journée. Il suffit d'un léger sourire ou d'un simple « Bonjour », et s'ouvre alors un moment de pure gratuité où l'on échange, le temps d'une ou deux minutes, quelque-chose d'essentiel sans le savoir. Même si l'on commence presque toujours par parler du « temps qu'il fait », le timbre de notre voix ne nous trompe pas : on pourrait parler de n'importe-quoi, le réel message est ailleurs que dans les mots. J'ai rencontré des personnes comme ça, et j'en parlais à quelqu'un qui m'a glissé l'idée d'écrire de courtes mélodies pour les évoquer. J'ai donc commencé à écrire des petites mélodies, souvent dans un genre Trad ou Renaissance (XVIe siècle à peu près) en me conformant à un unique format de 8 mesures de 6 croches, en SOL majeur ou MI mineur. Les voici livrées tel que "jouées" par l'ordinateur. Merci à ces rencontres furtives, aux visages croisés, aux yeux qui parlent et aux sourires emprunts d'histoire... (et à Pergolèse et Moussorgsky dont j'ai repiqué quelques suites de notes).